vendredi 29 mars 2024 | 07H22

La Cannetoise 2016 : Interview Didier Dambreville

La Cannetoise 2016 : Interview Didier Dambreville

« La course à pied…une nouvelle chance de découvrir la vie… »
Au Cannet des Maures nous aimons les rencontres. Chaque année, à l’issue des épreuves de « La Cannetoise », les participants se retrouvent, bavardent et refont la course, leur course, autour du verre de l’amitié. Les champions aguerris côtoient les amateurs, chacun avec sa propre expérience, ses défis personnels.  L’occasion de faire de belles rencontres et de découvrir des personnalités, des parcours de vie parfois peu ordinaires. Nous vous proposons d’en découvrir quelques-uns ces prochains jours.

Pour débuter, nous avons rencontré le très attachant Didier Dambreville.

Bonjour Didier, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour, j'ai 39 ans, je suis marié et l'heureux papa de trois magnifiques enfants. Je suis militaire en fin de carrière et je prépare mon départ en reconversion dans le domaine du paysagisme. Je suis originaire de l'île de la Réunion et donc "varois" depuis 1999.

Quand as-tu découvert la course à pied et qu’est-ce qui t’as donné l’envie de courir ?

J'ai réellement découvert la CAP en 2011 lors des  « Foulées Lucoises »  et de « La Farlédoise ». A cette époque j'étais en reconstruction totale, autant physique que morale, après des années au fond du trou à faire la fête pour oublier la dépression qui me rongeait.
De 2008 à 2009 la mort a sonné à ma porte 3 fois, mais il faut croire que ce n'était pas mon heure. Le lendemain de la dernière hospitalisation les médecins ont voulu me garder pendant quelques temps. Ce jour-là, c’était un 19 août, avec ma femme, nous avons fait un deal avec eux : si je ne parvenais pas sortir de cette maladie tout seul , je retournerais alors à l'hôpital afin de me faire aider. Ce fut le déclic. Dès la semaine suivante j'ai pris la décision d'aller courir un peu, histoire de m'aérer. Depuis ce jour-là tout s'est enchainé très vite. Lorsque j'apprends qu'il existe une course au Luc, j’endosse mon 1er dossard, puis j’enchaine avec « La Farlédoise » et ce fut le début d'une longue histoire.
La course à pied  est donc devenue tout naturellement une rédemption, une passion, un équilibre et surtout une nouvelle chance de redécouvrir la vie et des personnes extraordinaires, souvent autour du petit buffet ou apéro d'après course.

Depuis, tu enchaines les participations, déjà 54 à ton compteur…avec des épreuves qui font rêver les passionnés de course à pied comme la TransVolcano et son parcours d’une soixantaine de kilomètres qui se déroule sur tes terres natales avec un passage sur le mythique Piton de la Fournaire, ou encore le « Championnat du Canigo », l’une des plus anciennes courses de type trail, au Pic du Canigou… mais dis-nous, quels sont tes plus beaux souvenirs, ta plus grande fierté ?

Je garde plusieurs grands souvenirs dont je suis tout particulièrement fier. Comment ne pas citer mon 1er podium, 5ème sénior lors de la toute première édition de « La Cannetoise » en 2012, et le trophée de 1er Cannetois. Un trophée que mériterait bien plus ma femme car elle fait partie des 50% de ma reconstruction. Comment ne pas être rempli de fierté en voyant ses enfants passer la ligne d'arrivée de leur 1ère course, instant tout simplement magique.

Quand je cours le vide s'installe et je vois à nouveau la vie en rose. Quoi de mieux après 2 heures  d’effort que de contempler notre belle région en haut d'une colline...

Merci Didier, pour finir, comment abordes-tu cette 5ème édition de « La Cannetoise » ?

Pour ma part, dans une dizaine de jours, je vais participer à ma 4ème Cannetoise, qui à mon avis fait partie des plus belles courses natures de la région avec son petit tour des étangs Colbert, suivi de la fameuse montée du Vieux Cannet jusqu'à l'église Saint Michel remplie d'histoire. Merci d'avance aux organisateurs pour ce petit détour par la piste des Moulières afin d'éviter le bitume lors de la montée, ça va piquer...   
Je reviens cette année défendre mon titre de 1er Cannetois (2 fois sur le parcours de 12 km et une fois sur le 6 km) chose qui ne sera pas aisée avec un plateau toujours de plus en plus élevé et quelques pépins physiques. La forme n'est pas au top mais l'envie est bien présente et le plaisir aussi. Rendez-vous donc le 5 mai pour en découdre et surtout prendre un maximum de plaisir. Cela sera l'occasion de revoir de vieilles connaissances autour d'un petit verre de l'amitié.

Bonne course à toutes et à tous !