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Provence Hommage, terre de paysages - Coups de coeur Adultes
  • Le : vendredi, 08 septembre 2023

La Vitrine de Sébastien&Catherine : où la Provence s'embobine...

Un ouvrage unique qui nous plonge dans les coulisses et sur les lieux de tournage de films mythiques ayant eut pour décor la Côte d’Azur, de “Et Dieu créa la femme” avec Brigitte Bardot et la saga des “Gendarmes” avec Louis de Funés en passant par les films d’action de Jean-Paul Belmondo ou de Georges Lautner pour finir par “Briantissime” de Michèle Laroque.
La Côte d’Azur est connue pour ses paysages, ses ruelles pittoresques, ses palaces ou ses villas de rêve. Terre de lumière et de villégiature, baignée de soleil une grande partie de l’année, elle ne pouvait que susciter l’envie des professionnels du cinéma. Depuis près de 100 ans, les plus grands acteurs et réalisateurs sont venus tourner là, en extérieur ou aux célèbres studios niçois de la Victorine. Plus de 600 films ont trouvé matière à une scène ou à la totalité de leur déroulé de Saint-Tropez à Menton. C’est cette aventure que Claude Raybaud vous propose de revivre de 1955 à 2018 à travers une sélection d’œuvres emblématiques.

 

Un impétueux tempérament méditerranéen, la verdeur et le pittoresque d'un langage coloré tiraillé entre vérité et affabulation, le sens de l'image et de la galéjade, voilà en quelques mots la formule magique, seule détenue par tous ces artistes à nul autre comparable, acteurs, auteurs ou créateurs marseillais, toulonnais ou arlésiens.
La Provence a connu son âge d'or du cinéma entre 1930 et 1960. Une époque constellée de vedettes issues de spectacles régionaux, ces fameuses opérettes marseillaises ou toulonnaises, artistes de la chanson, de l'art lyrique, de la comédie ou du café-concert tel Fernand Contandin, alias Fernandel. Vivier de talents, la Provence fut le point de départ d'une florissante industrie cinématographique, et des studios surgirent partout, à Marseille, à Toulon ou à Nice. Tous les artisans du septième art tenaient à leur disposition de merveilleux acteurs mais aussi de splendides paysages, des marécages de Camargue aux plaines arides de Crau, des collines embaumées aux spectaculaires calanques, des maquis épais aux splendides barres rocheuses jusqu'aux rivages bleu d'azur. Un Eldorado à portée de caméra...
Un âge d'or achevé avec la fermeture des studios Pagnol, la disparition de Raimu, Alibert, puis Fernandel... Berval, Rellys, Andrex, Milly Mathis et bien d'autres furent aussi des figures populaires du cinéma provençal. Comme l'a souligné Marcel Pagnol, même si les films tournés en Provence « atteignent l'universel », ce sont d'abord des oeuvres où dominent l'accent, l'odeur des collines et tous les sentiments exacerbés des populations des bords de la Méditerranée.

 

En 1927, alors qu’il est professeur adjoint au lycée Condorcet à Paris, Marcel Pagnol prend un congé de l’Éducation nationale « pour cause de littérature ». Deux ans plus tard, il triomphe au Théâtre de Paris avec Marius, premier volet de la trilogie marseillaise, où explose le génial Raimu. Pendant près de cinquante ans et jusqu’à aujourd’hui, Marcel Pagnol va être pour les Français l’auteur populaire par excellence, que ce soit au théâtre, en littérature ou au cinéma. À travers les lettres inédites rassemblées ici, on comprend justement l’influence décisive qu’a eue Pagnol dans les débuts du cinéma parlant, d’une rive à l’autre de l’Atlantique : il est alors un auteur à succès et comprend, avant tous les autres, la nécessité d’être à la fois scénariste, réalisateur et producteur. En quelques années seulement, il va incarner la modernité auprès de ses pairs.
Lire la correspondance de Pagnol, c’est traverser plusieurs époques, avec la douceur de l’avant-guerre, la douleur de l’Occupation puis le rapprochement avec l’allié américain ; c’est découvrir le vrai sens de l’amitié avec les copains de la première heure comme Henri Jeanson, mais aussi avec les camarades qu’on retrouve autour d’une bouillabaisse dans le petit port de Saint-Tropez (avec René Clair), à Bandol (avec Raimu), ou à Carry-le-Rouet (avec Fernandel). Ce sont parfois des coups de gueule homériques auxquels succèdent des réconciliations quasi amoureuses, des témoignages de soutien quand la critique se fait cruelle, ou simplement des échanges de points de vue sur tel projet, tel dialogue ou tel matériel cinématographique. On y parle beaucoup de retrouvailles aussi, quand l’éloignement, la politique, le travail ou bien les femmes le permettront ! Et puis, il y a le Nouveau Monde, pas si lointain : Charles Boyer et Maurice Chevalier rêvent de faire venir à Hollywood le plus américain des réalisateurs marseillais, pour qu’il y rencontre tous ceux qui l’admirent, de John Huston à Preston Sturges et William Wyler. De 1928 à 1974, c’est ainsi toute une vie de cinéma qui défile devant nous, avec une verdeur et une authenticité que le temps n’a pas altérées. L’homme derrière la caméra apparaît plus que jamais dans toutes ses lettres de noblesse.

 

De nombreux films ont été tournés entièrement ou partiellement dans le var, voici quelques-uns des plus célèbres :

Anthéor
1969 :

Clan des Siciliens de Henri Verneuil

Cogolin
1964 :
Gendarme de Saint-Tropez de Jean Girault

Esterel
1980 :
Coup du parapluie de Gérard Oury

Gassin
1956 :
Dieu… créa la femme de Roger Vadim

1988 :
Grand Bleu de Luc Besson

2012 :
Vacances de Ducobu de Philippe de Chauveron


2021 :

Intranquilles de Joachim Lafosse


Vidauban
1990 :

Château de ma mère de Yves Robert