lundi 29 avril 2024 | 09H41
La grande fabrique de l'image - Coups de coeur adultes
  • Le : mardi, 06 février 2024

La Vitrine de Catherine. Où la littérature se pique de numérique...

Romans



Sur l’écran de Julita, la voiture est passée en accélérant et s’est jetée dans le vide en défonçant le parapet du pont. Il lui a semblé reconnaître le conducteur.
Julita est une jeune journaliste people sur un site web. Elle décide d’enquêter et devient rapidement la cible des réseaux sociaux. Elle vit entourée d’ordinateurs, smartphones et caméras sans vraiment comprendre comment ils agissent sur sa vie privée. Elle va devoir plonger dans les profondeurs cachées du web et d’un système judiciaire corrompu pour trouver des réponses.
Dans une enquête haletante aux ressorts inattendus, ce thriller passionnant souligne la rapidité et la profondeur des changements des nouvelles technologies ainsi que la passivité de nos sociétés qui les acceptent aveuglément.
L’auteur, une des stars montantes du polar polonais, a fait ses armes dans l’écriture des scénarios de jeux vidéo et met sa connaissance approfondie des révolutions technologiques et de la cybercriminalité, ainsi que son incontestable talent de conteur, au service du suspense.

 




C’est dans une salle sombre, au troisième étage d’une boîte de nuit fréquentée du quartier RedQ, que Zem Sparak passe la plupart de ses nuits. Là, grâce aux visions que lui procure la technologie Okios, aussi addictive que l’opium, il peut enfin retrouver l’Athènes de sa jeunesse. Mais il y a bien longtemps que son pays n’existe plus. Désormais expatrié, Zem n’est plus qu’un vulgaire “chien”, un policier déclassé fouillant la zone 3 de Magnapole sous les pluies acides et la chaleur écrasante.
Un matin, dans ce quartier abandonné à sa misère, un corps retrouvé ouvert le long du sternum va rompre le renoncement dans lequel Zem s’est depuis longtemps retranché. Placé sous la tutelle d’une ambitieuse inspectrice de la zone 2, il se lance dans une longue investi-gation. Quelque part, il le sait, une vérité subsiste. Mais partout, chez GoldTex, puissant consortium qui assujettit les pays en faillite, règnent le cynisme et la violence. Pourtant, bien avant que tout ne meure, Zem a connu en Grèce l’urgence de la révolte et l’espérance d’un avenir sans compromis. Il a aimé. Et trahi.
Sous les ciels en furie d’une mégalopole privatisée, “Chien 51” se fait l’écho de notre monde inquiétant, à la fois menaçant et menacé. Mais ce roman abrite aussi le souvenir ardent de ce qui fut, à transmettre pour demain, comme un dernier rempart à notre postmodernité.

 


src="/images/N022024cat_letempsdeschimeres.jpg" alt="" width="148" height="215" />

Que deviendrait le monde si l’être humain changeait de forme ?
C’est le projet fou d’Alice Kammerer, jeune et brillante scientifique, qui parvient, au lendemain de la troisième guerre mondiale, à inventer de nouvelles espèces hybrides : des chimères, mi-homme mi-animal.
Tandis qu’elle assiste, fascinée, à l’évolution de ces bébés pourvus d’ailes, de griffes ou de nageoires, un monde différent se construit.
Il est à la fois porteur d’alliances et de conflits, de passion et d’espoir…
Mais quelle place l’ancienne humanité pourra-t-elle conserver face à ces nouveaux « voisins » ?
Avec ce roman d’aventures haletant, Bernard Werber nous entraîne dans un monde où les frontières de la réalité sont repoussées, vers un avenir peut-être pas si lointain.
 





Depuis plusieurs années, une guerre sans merci oppose l’Alliance — la Terre et les planètes ralliées à sa cause — aux Extérieurs, de mystérieux ennemis issus de galaxies lointaines. Avant chaque attaque commise contre l’Alliance, des messages sont captés, utilisant ce que le commandement militaire de la Terre pense être un code : Babel-17. Pour briser le secret du cryptage, les autorités demandent l’aide de Rydra Wong, une poétesse et linguiste, qui découvrira bien vite que Babel-17 est en fait une langue inconnue. À bord de son vaisseau spatial, entourée de son équipage de post-humains, Rydra se lance dans une quête entre les galaxies pour recueillir des indices sur ce qui pourrait bien être l’arme ultime pour détruire la Terre et ses alliés.

L’avis de l’éditeur
Véritable pavé dans la mare à sa sortie, ce roman s’est imposé comme une oeuvre majeure de la science-fiction et a remporté le Prix Nebula en 1966. Babel-17 est un space opera qui mêle avec brio une action prenante, des personnages inoubliables et une plongée au coeur des dernières théories de la communication, en imaginant une langue absolument étrangère pour les humains. Par sa puissance novatrice, ce roman a fait naître un courant original dans la science-fiction et le cinéma.

 


src="/images/N022024cat_lamachineaaimer.jpg" alt="" width="139" height="215" />

Les machines sont au service de l'homme dans sa vie quotidienne, et les robots intelligents programmés pour aimer font même de parfaits compagnons. Trop, peut-être. Au point que l'humanité prend peur et décide de les liquider. Un génocide cybernétique dont Nobod réchappe par la grâce d'un bug inopiné. Pour survivre dans un monde hostile, elle va devoir dissimuler sa véritable nature et composer avec l'humain.
Ses épreuves ne font que commencer.

 


BD




Nés dans un laboratoire de la Silicone Valley, deux androïdes, Carbone et Silicium, vont être les témoins du changement vers notre humanité future. Ce moment où la technologie de l'intelligence artificielle, pinacle de l'accomplissement humain, va entrer en confrontation directe avec les crises écologique, économique et migratoire. C’est avec leurs yeux que nous allons redécouvrir notre planète Terre ayant atteint le fameux point de non-retour annoncé par les scientifiques depuis bien longtemps : en Ukraine où un mur géant empêche l’immigration de fouler le sol de l’Europe de l’Ouest, au Japon où la montée des eaux a contraint les habitants à abandonner le pays, ou bien dans les terres désolées du pôle Nord, après que les dernières compagnies pétrolières ont puisé tout ce qu’il restait d’énergie fossile… Un regard à la fois acerbe et juste sur des problématiques actuelles (crises écologiques, économiques et migratoires) par le prisme de l’Anticipation.


Documentaire




Des applications qui déterminent notre humeur, des robots humanoïdes qui s’adaptent à notre comportement, des caméras qui devinent nos gestes, ces technologies nous surveillent pour notre bien : elles sont bien-veillantes. Faudrait-il croire, contre l’idée répandue d’une intelligence artificielle hostile, et qui un jour pourrait prendre le pouvoir, à une bienveillance des machines, toutes organisées autour de nous pour notre plus grand bonheur ? Ou bien l’existence d’un « règne des machines », qui pourraient prendre soin des humains, nous affecte-t-elle au point que notre identité humaine en soit bouleversée ? C’est par le biais des fictions que nous imaginons pour habiter de nouvelles formes de vie que Pierre Cassou-Noguès explore notre rapport à la technologie contemporaine. Car si celle-ci transforme notre environnement matériel, elle chamboule aussi le contenu de nos pensées, de nos émotions, jusqu’aux dimensions les plus intimes de nos subjectivités. Ainsi la philosophie peut-elle analyser à la fois ces nouvelles réalités et les possibilités qu’elles promettent, pour le meilleur comme pour le pire.

Professeur de philosophie à l’université Paris-VIII – Vincennes-Saint-Denis, Pierre Cassou-Noguès a notamment publié au Seuil Les Démons de Gödel (2007), Mon zombie et moi (2010), Lire le cerveau (2012), et Les Rêves cybernétique de Norbert Wiener (2014).