samedi 27 avril 2024 | 01H13

La ville du Cannet des Maures présente quelques-uns des agents municipaux et bénévoles qui ont oeuvré tout au long de la période de confinement pour améliorer notre qualité de vie.

Patrick Coulomb, bénévole aux côtés du Centre Communal d'Action Sociale

Comment êtes-vous devenu bénévole ?

J’ai vu l’annonce publiée sur la page facebook de la ville. J’y ai répondu rapidement, vers fin mars. Je me suis rendu disponible pour prendre les contacts, faire les courses… J’ai pris en charge deux dames, l’une avait 84 ans, elle était veuve depuis peu, ses enfants sont loin. Le confinement est venu ajouter de la détresse à sa solitude. Elle a donc très bien accueilli mon appel. En dehors des coups de fil et des courses, je suis passé les voir toutes les deux au premier mai pour leur offrir un brin de muguet. Et j’espère pouvoir continuer d’entretenir ces liens en dehors de ma mission de bénévolat.

Pourquoi vous êtes-vous engagé bénévolement ?

C’était une première expérience pour moi. Avant cela, j’étais en activité, j’étais chef d’entreprise, j’avais peu de temps. Je suis à la retraite depuis le début d’année, ça a coïncidé avec le début du confinement, et ça m’allait très bien, ce n’était pas contraignant. Dès l’instant où l’on peut donner ne serait-ce que du temps et de l’écoute, ça n’engage pas beaucoup.
On aime tous recevoir d’une manière ou d’une autre, mais on ne peut pas que recevoir, il faut donner un peu aussi dans la mesure du possible. C’est une question d’altruisme, d’éthique civique, d’éducation. Ca me semble normal, surtout quand ça s’adresse à nos aînés, car nous serons un jour à leur place. C’est une belle solidarité intergénérationnelle. Ca réactive des valeurs morales qui étaient un peu en sommeil je pense, du fait de la turbulence de la vie de tous les jours. Des valeurs essentielles.

Dans la vie de tous les jours, que faites-vous ?

Je suis retraité, je suis un ancien dirigeant d’entreprise, et parent de trois enfants, deux filles et un garçon. Je suis Cannetois depuis 1983.

Un souvenir marquant ou une rencontre dans vos missions de bénévole ?

Quand j’ai appelé l’une des deux personnes le 10 mai, la veille du déconfinement, elle croyait que je faisais partie de l’équipe municipale. Elle m’a dit : « votre mission s’arrête demain ? ». Je lui ai répondu que non, que je continuerais de l’appeler si ça lui convenait. Elle a été ravie ! Elle avait vraiment l’appréhension que tout s’arrête le lendemain. J’ai vu à quel point notre rencontre avait pu lui apporter.
Ce qui m’a interpelé surtout, c’est qu’il y a eu beaucoup de mobilisation et de solidarité qui se sont installées de façon spontanée dans différents domaines. On a fait plus attention aux autres. J’espère que ça perdurera après tout ça.

La ville du Cannet des Maures présente quelques-uns des agents municipaux et bénévoles qui ont oeuvré tout au long de la période de confinement pour améliorer notre qualité de vie.

Alexandra Bellini, bénévole aux côtés du Centre Communal d'Action Sociale

Comment êtes-vous devenue bénévole au CCAS ?

J’ai vu passer l’annonce de recherches de bénévoles sur la page facebook du Cannet des Maures. J’ai appelé le CCAS, et ils m’ont expliqué que les missions consistaient à appeler les personnes dans le besoin régulièrement, prendre des nouvelles, faire des courses. J’ai accepté. On m’a proposé de m’occuper de deux femmes d’un certain âge. L’une était autonome, il suffisait de prendre de ses nouvelles, l’autre n’était pas sereine à l’idée de sortir, donc je lui ai fait aussi quelques courses. C’était une belle expérience que je renouvellerai je pense ! J’ai beaucoup appris. 

Pourquoi vous êtes-vous engagée ?

Ca m’a touché de voir toutes ces personnes âgées qui avaient peur et restaient cloîtrées chez elles. Mes parents vont bien, mais s’ils étaient plus âgés et que j’avais été loin, j’aurais été contente de savoir que quelqu’un prenait soin d’eux. Je voulais être là pour eux, pour les aider et les rassurer.

Dans la vie de tous les jours, que faites-vous ?

J’ai 40 ans, je ne travaille pas, mon conjoint travaille en hôpital. Je suis maman de trois enfants de 12, 15 et 19 ans.  Le fait qu’ils soient grands m’a permis d’être d’avantage disponible.

Etes-vous Cannetoise de longue date ?

Je suis Cannetoise depuis 10 ans, je connais bien la ville et ses structures.

Un souvenir marquant ou une rencontre durant vos missions de bénévole ?

Quand j’ai proposé à l’une des dames de lui faire ses courses, elle s’est inquiétée pour moi en me disant que si j’y allais, je risquais d’attraper le virus. Je lui ai répondu que j’étais là pour ça, j’ai trouvé ça très touchant. J’ai passé de bons moments avec elles deux, et je pense que je garderai contact avec elles.

La ville du Cannet des Maures présente quelques-uns des agents municipaux et bénévoles qui ont oeuvré tout au long de la période de confinement pour améliorer notre qualité de vie.

Julien GASTAUD – Agent service technique « Espaces verts »

Cursus scolaire et professionnel ?

J’ai suivi un cursus au Lycée Horticole d'Antibes, où j’ai passé un bac professionnel «Aménagement et Travaux Paysagers ».

Que faisais-tu avant d'arriver en mairie ?

Après mon bac, j'ai travaillé comme saisonnier au magasin Castorama d'Antibes dans le secteur vente de produits d'arrosage. Puis J’ai travaillé pendant 14 ans à la mairie d’Antibes au Service des Espaces Verts, en tant qu'élagueur et conducteur d'engins.

Depuis quand travailles-tu à la mairie ?

Je suis arrivé au Cannet en juin 2018 pour me rapprocher de mon domicile.

Quel est en temps normal ta fonction au sein de la mairie ?

Je travaille à l’entretien courant des espaces verts et de l’espace urbain, le ratissage des parcs et jardins, désherbage, tonte, arrosage… Je mets en place des pièges contre les parasites naturels, les nichoirs…

Ta fonction pendant la période de confinement ? 

Au début, c’était surtout le maintien de la propreté car on ne savait pas combien de temps ça allait durer. On a aussi arrosé pour ne pas perdre l’investissement dans les arbres plantés l’an dernier. Ce qui change surtout, c’est le manque de promiscuité avec les collègues. Maintenant, on travaille en horaires décalés pour ne pas se croiser, le port des masques, des gants, on est plus vigilants sur le respect des gestes barrières.

As-tu choisi de continuer à travailler ?

Ma femme était en chômage partiel. Quand on m’a appelé, j’y suis retourné tout de suite. Pour la continuité du service public, ça me paraissait normal.

Comment as-tu vécu le confinement au quotidien ?

J’ai deux enfants de 7 et 11 ans. La journée type, c’était 2 heures d’école le matin et 2 heures l'après-midi. Je vérifiais le travail des enfants en rentrant du travail. En fin de journée, on gardait du temps pour les activités extérieures. 

Que penses-tu de ton rôle en cette période de crise ?

Je pense que c’était important de maintenir la propreté dans la ville, pour ne pas la laisser à l’abandon. Déjà au bout de trois semaines, les herbes avaient bien repoussé. Effectivement, le fait que ces métiers « de l’ombre » soient enfin valorisés, c’est une bonne chose. C’est une forme de gratification. On croyait la solidarité perdue mais finalement elle est toujours là. Ça permet de garder le positif même en période de crise. C’est ce que j’ai envie de retenir.

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Denis Ritzenthaler - Agent de propreté urbaine

Cursus scolaire et professionnel ?

Je suis né à Toul en Meurthe et Moselle, mais je suis arrivé au Cannet quand j’avais 4 ans. J’ai passé un CAP mécanique/automobile. A la suite de ça, j’ai fait beaucoup de saisonnier pour Escota, la propreté des aires de repos, ce genre de choses. Ensuite j’ai commencé à la mairie en contrat aidé en 2003. Je m’occupais de l’entretien du village, des espaces verts, j’étais polyvalent. Et en 2008 j’ai signé mon CDI, j’avais 28 ans. Aujourd’hui, je conduis la balayeuse ! Je nettoie le centre-ville, l’aire du Recoux, les quartiers…

Ta fonction pendant la période de confinement ? 

J’ai effectué le même travail mais l’organisation a beaucoup changé. Je travaillais moins de jours, mais samedi inclus, Saïd m’accompagnait sur tous les nettoyages pour passer le karsher, et il a fallu mettre en place des protocoles, protéger les volants, les boutons, les sièges, porter le masque et les gants…

As-tu choisi de travailler pendant cette période ?

Dès qu’on m’a appelé, je suis venu. J’étais un peu anxieux au début de ne pas savoir comment les choses allaient se passer, je vis avec mes parents qui sont des personnes à risque. Mais ensuite, les habitudes se prennent rapidement, donc on apprend à vivre avec. Je suis heureux d’avoir pu contribuer au maintien de la propreté de mon village.

Que penses-tu de ton rôle en période de crise ?

Je pense que s’il n’y avait pas eu le service de propreté, le centre-ville n’aurait sûrement pas été dans le même état que celui dans lequel il était à l’issue du confinement. Malgré le confinement, on a pu constater des incivilités, les gens qui jetaient de tout au sol, des masques, des gants, sans compter les arbres et les platanes qui perdent leurs feuilles et leurs graines. Que la population se rende compte de ça, ça fait plaisir. On ne voit pas forcément tout le travail qu’il y a derrière. Quand les gens se lèvent et sortent, ils trouvent les rues belles et propres, alors que la veille au soir, c’était différent. C’est gratifiant de se sentir utile.
 

 

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Claudine Falize – Conseillère Sociale

Cursus scolaire et professionnel ?

J’ai obtenu un diplôme bac+2, j’ai suivi des études littéraires et linguistiques à la faculté d’Aix en Provence. J’ai fait quelques emplois d’appoints, des remplacements d’enseignants dans des écoles privées, j’ai aussi travaillé à la gare SNCF à Toulon. Je sui arrivée au Cannet en 85, ma fille est née en 86, je m’en suis occupée, et puis j’ai intégré la mairie en 1991, j’avais 30 ans. J’ai commencé comme agent d’entretien aux écoles et à la cantine, ensuite j’ai été à la médiathèque, à l’état civil, et en 2006 j’ai rejoint le Centre Communal d’Action Sociale.

Quelle est en temps normal ta fonction au sein de la mairie ?

Je traite les dossiers administratifs des personnes en difficulté. Les demandes de RSA, de complémentaire santé, les travailleurs handicapés, la CAF, les demandes de logements, les aides sociales et les dossiers familiaux… J’accompagne ces personnes dans la constitution de leur dossier, je leur apporte des réponses quant aux aides auxquelles elles peuvent prétendre selon leur situation. Il y a de l’administratif, mais aussi et surtout beaucoup d’écoute, de psychologie. Ces personnes sont souvent en détresse et rien que le fait d’avoir pour elles une oreille attentive les aide. Ces personnes nous sollicitent de manière spontanée, ou bien elles peuvent être envoyées par d’autres organismes, le Département par exemple. Il y a des Cannetois, mais aussi des gens de Gonfaron, Pignans, Flassans, Le Thoronet… Cela représente environ mille personnes par an, de tous âges. Ce qui me plait, c’est justement ce contact, l’aide que je peux apporter, le soutien et le relationnel.

Ta fonction pendant la période de confinement ? 

Pendant cette période, je n’ai plus du tout eu de contact avec le public. Je n’avais qu’une permanence téléphonique. Mais nous avons activé les réseaux du CCAS, les bénévoles, avec pour objectif d’être aussi proche que possible des personnes isolées et fragiles. Quand c’était nécessaire, nous faisions des visites à domicile, en respectant les gestes barrières bien sûr. Au total, 14 bénévoles nous ont accompagnés pendant cette crise. 180 personnes sont inscrites au registre des personnes fragiles et isolées. Nous les avons contactées régulièrement, et quand cela était nécessaire, les bénévoles étaient en charge de leur faire des courses, ou d’autres trajets à leur place.

As-tu choisi de continuer à travailler pendant cette période ?

Je l’ai choisi, et je n’aurais pas pu faire autrement. Nous sommes en charge d’aider les personnes fragiles et isolées, qui l’ont été d’autant plus avec le confinement. Il était impensable de les abandonner. Elles savent qu’il y a toujours quelqu’un ici, un soutien, une écoute, c’est important.

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Elhame Bentalha, secrétaire du Pôle Public de l'Eau

Cursus scolaire et professionnel ?

J’ai passé un bac professionnel spécialisé dans le « service accueil » que j’ai obtenu en 2002.

Depuis quand travailles-tu à la mairie ?

Je suis arrivée en 2003, j’avais 20 ans, c’était mon premier emploi. J’ai été titularisée en 2005. J’ai commencé en tant qu’agent du patrimoine, j’étais à l’accueil de la médiathèque, je m’occupais des inscriptions, de l’administratif et de la comptabilité.

Quelle est en temps normal ta fonction au sein de la mairie ?

Actuellement, je gère les demandes d’ouverture et de fermeture d’abonnements, de compteurs. Je m’occupe des appels, je fais le lien entre les administrés et les équipes terrain du service technique lorsqu’il y a par exemple des soucis de fuite. Je m’occupe de la facturation des 2000 compteurs de la ville, je vérifie qu’il n’y ait pas de soucis de surconsommation, ce qui pourrait laisser suspecter une fuite, je fais au besoin les rectifications, les relances, les déclarations à l’agence de l’eau… Bref tout ce qui touche à l’administration et la comptabilité.

Ta fonction pendant la période de confinement ? 

Le confinement n’a rien changé à mes fonctions. C’est surtout au niveau de l’organisation du service que j’ai été impactée. J’ai géré ce que j’ai pu chez moi, quand c’était nécessaire, je me déplaçais. L’astreinte téléphonique a également été prise en charge par les services techniques.

Comment as-tu vécu le confinement ?

On m’a laissé le choix du télétravail. Tout s’est fait assez brusquement. J’ai trois enfants d’âges différents, un en petite section de maternelle, un en sixième et une grande fille en seconde, il a fallu les suivre au niveau scolaire. Les journées étaient bien chargées ! Il fallait appliquer les plannings de cours à la lettre, rendre les travaux aux professeurs. J’ai fait comme tous les parents je crois, j’ai jonglé entre plusieurs travaux, maman, maîtresse, secrétaire… Au départ, j’appréhendais, mais ensuite j’ai vu que l’organisation se mettait en place et puis c’est devenu une routine.

Que penses-tu de ton rôle en période de crise ?

Maintenir le poste, je pense que c’était important. Pour le suivi, que les administrés ne se sentent pas abandonnés. C’est une bonne chose que pendant cette période, on ait pu se rendre compte que tous les maillons de la chaîne ont leur utilité.

 

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Ici, Michel Burchia, agent des services techniques de la ville.

La ville du Cannet des Maures présente quelques-uns des agents municipaux et bénévoles qui ont oeuvré tout au long de la période de confinement pour améliorer notre qualité de vie.

Jean-Luc Raviola, Directeur des services techniques et directeur général adjoint

Cursus scolaire et professionnel ?

J’ai passé un bac électronique. Puis j’ai eu un diplôme bac+2 dans le domaine du génie électrique et de l’informatique industriel. J’ai fait mon service militaire. Et quand un poste s’est ouvert ici, j’ai été embauché en tant qu’informaticien.

Que faisais tu avant ce poste ?

J’étais gendarme pendant mon service militaire, en 1997. J’avais 22 ans. Toujours dans le domaine de l'informatique.

Depuis quand travailles-tu à la mairie ?

Depuis 1997. J’ai donc commencé au service informatique, c’est moi qui ai construit le premier réseau de la mairie ! J’ai aussi développé le premier magazine municipal, il s’appelait « La Gazette » à l’époque. J’avais fait le premier site internet de la commune. Et puis j’ai passé un concours de contrôleur, que j’ai eu en 2002, et j’ai été titularisé en 2003. Dans la foulée, je suis devenu contrôleur de travaux, et je travaillais en même temps dans l’informatique et à la médiathèque. Et en 2005, j’ai été rattaché aux services techniques. En 2014, je suis devenu directeur du service. 

Quelle est en temps normal ta fonction au sein de la mairie ?

Elle consiste en la coordination des actions techniques et des opérations de travaux. Pour un chantier comme l’extension de la maternelle par exemple, je décris le projet, je définis le programme, je lance les marchés qui conduisent à la nomination du maître d’œuvres, et je suis l’évolution des travaux jusqu’à la livraison. Je m’occupe aussi des programmes de rénovation annuels comme la voirie, les réseaux d’eau…

Ta fonction pendant la période de confinement ?

Au début, il y a eu un arrêt des grandes opérations. Il a fallu s’adapter, mettre en place une nouvelle réglementation pour protéger les agents. Cette réglementation s’applique encore aujourd’hui. Il a fallu coordonner les équipes avec les effectifs qu’il restait, soit dix-sept agents, mettre en place des procédures pour maintenir un minimum d’activité dans le service tout en assurant une continuité. On avait trois secteurs d’activité maintenus et deux équipes qui tournaient d’une semaine sur l’autre pendant un bon mois et demi : l’entretien des réseaux d’eau et d’assainissement, les espaces verts et la propreté de la ville.

As-tu choisi de travailler pendant le confinement ?

Pour ma part, j’ai un poste qui nécessite d’être toujours en alerte. Pour les agents, il n’y a pas eu de refus parmi ceux qui étaient aptes à travailler (sans enfant ou contrainte de santé). Au départ, il y avait de la crainte pour tout le monde, mais ensemble on y est allé, et on s’est construit dans l’inconnu. Et on s’est renforcés au fur et à mesure.

Comment as-tu vécu le confinement au quotidien ?

Au début, l’ambiance était pesante, on ne savait pas trop comment se comporter, ce qu’on pouvait toucher ou pas… Quand on rentrait à la maison, on se sentait forcément plus en sécurité. Maintenant, à force de venir travailler, on s’est habitué à ces mesures d’hygiène et c’est devenu un automatisme.

Que penses-tu de ton rôle pendant cette période de crise ?

C’est important d’être présent et d’apporter sa pierre à l’édifice. J’ai un rôle d’encadrant, je ne peux pas envoyer mes agents sur le terrain et les laisser seuls face à l’inconnu. J’ai besoin de ressentir avec eux leurs craintes, et qu’ils sachent que je suis présent pour eux. Cette fois, c’est bien que les « exécutants » aient pu être mis en valeur, remerciés, c’est une reconnaissance normale. Ils ont répondu présents alors que beaucoup sont restés chez eux.

Je voulais aussi ajouter que beaucoup d’agents n’ont pas souhaité participer à cette série de portraits, mais ils étaient bien présents, ils resteront dans l’ombre malheureusement mais c’est important de ne pas les oublier, car leur présence a été essentielle pendant cette période de confinement. Je les remercie sincèrement.

La ville du Cannet des Maures présente quelques-uns des agents municipaux et bénévoles qui ont oeuvré tout au long de la période de confinement pour améliorer notre qualité de vie.

Jacques Ecuer, responsable du service des Espaces Verts

Cursus scolaire et professionnel ?

J’ai fait le bac à sable ! Plus sérieusement, j’ai passé un CAP mécanique/espaces verts, et un brevet professionnel agricole spécialisé dans les espaces verts, et un autre dans la viticulture et l’œnologie.

Que faisais-tu avant d’arriver en mairie ?

Je suis né à Vidauban. En 79, je travaillais dans les forages pétroliers. En 88, je suis rentré à la mairie de Vidauban en tant que responsable des espaces verts. Puis je suis parti en Bretagne, et ma femme est décédée en septembre 2009. Là, le Directeur Général des Services de la ville du Cannet m’a appelé, ils cherchaient à obtenir la première fleur du label Villes Fleuries et mon parcours les intéressait. J’ai intégré l’équipe en août 2010.

Quelle est en temps normal ta fonction au sein de la mairie ?

Je vais boire le café aux 4 vents la plupart du temps (rires). Sinon, je gère l’équipe des espaces verts sur le terrain. Je planifie les tâches, je conseille sur les directions à prendre en termes de plantations d’arbres, de massifs, leur entretien de la manière la plus écolo possible, la lutte contre les parasites, le paillage issu de nos coupes, le choix des plantes résistantes et adaptées à notre climat, la mise en place de la gestion différenciée des espaces… J’ai participé à la préparation des dossiers qui nous ont permis d’obtenir les trois fleurs du label Villes Fleuries, mais c’était un travail d’équipe, car cela englobe aussi la culture, le tourisme, le mobilier urbain, les commerces…

Ta fonction pendant la période de confinement ? 

On était inquiets parce que la nature a vite repris ses droits. Le travail pour la troisième fleur a pris beaucoup de temps, on avait peur de perdre tous ces acquis. Donc on a rapidement repris le travail, on voulait que le village soit propre et vivable pour les Cannetois, pendant le confinement, et après. Au début, on avait un peu peur bien sûr, mais petit à petit on a mis en place les protocoles spécifiques pour le COVID, et c’est devenu l’habitude. Tous les agents ont participé, ils ne sont pas restés cloisonnés dans leurs services, chacun a donné la main, il y avait de l’entraide et de la solidarité.

Comment as-tu vécu le confinement au quotidien ?

Très bien ! Mon fils est en première année de médecine, il était en vacances à la maison, du coup il est resté bloqué chez nous ! C’était plutôt agréable !

Que penses-tu de ton rôle pendant cette période de crise ?

C’était important de maintenir cet entretien pendant le confinement, sans quoi nous aurions deux fois plus de travail en revenant. Si on enlève le balayage ou le ramassage des ordures, on s’en rend tout de suite compte. C’est bien que les gens voient que chacun a son importance.  

 

 

La ville du Cannet des Maures présente quelques-uns des agents municipaux et bénévoles qui ont oeuvré tout au long de la période de confinement pour améliorer notre qualité de vie.

Ici, Christine Martaguet, agent municipal travaillant aux Espaces Verts et à la propreté de la ville.